Date: mi avril – fin mai
Localisation: ferme Eco-Dyn, Loroux-Bottereau (44)
L’orge poursuit sa croissance en profitant des conditions favorables de ce printemps, alternant périodes ensoleillées et quelques épisodes de pluie. La parcelle reste relativement propre, sans intervention mécanique pour le moment. Seules des repousses de colza s’expriment par tâches, mais semblent grignotées par des insectes ravageurs.
La présence de résidus végétaux en surface semble avoir joué son rôle favorable en protégeant la surface du sol du dessèchement, après des périodes de soleil et vent assez importants.
La question de la nutrition reste centrale en agriculture. Dans notre approche régénérative, nous cherchons à soutenir le développement de la plante, c’est à dire sa photosynthèse, pour lui permettre de fixer au mieux les éléments atmosphériques. Ce bon état physiologique doit lui permettre d’interagir au mieux avec le sol et d’y puiser les éléments minéraux nécessaires. Le début du mois de mai a été marqué par un refroidissement des températures, moins favorable à la croissance des plantes. Et nous rappelons qu’aucun apport de fertilisation ou amendement n’a été effectué sur la parcelle, ni à l’automne ni au printemps. De fait, des apports complémentaires sont envisagés par voie foliaire pour soutenir la plante dans sa croissance.
Deux thés de compost oxygénés ont ainsi été appliqués sur la culture. Pour chaque apport, un volume de 500 litres a été préparé sur la base du pack ferments, dans une eau de pluie chauffée à 27°C, pour une durée de 24h. L’objectif est de d’extraire et multiplier les micro-organismes favorables d’un compost de qualité, pour soutenir l’activité de la plante. Nous visons une application le matin, avant que les températures ne montent et pour profiter de l’humidité du feuillage.
> un premier apport a été appliqué le 25/04. Une tisane d’ortie légèrement fermentée a été associée au mélange dans le pulvérisateur (250 litres). La tisane était sur la base de 1kg de plante fraîche/ha, macérée 24h à froid avant d’être chauffée jusqu’à 65°C, en veillant à ne pas dépasser cette température pour préserver une partie des propriétés de la plante. Les plantes sont laissées pendant un peu plus de 24h, on observe alors un léger démarrage en fermentation: l’effet est visuel, avec formation d’une mousse légère et de bulles en surface, et un changement de l’odeur. Cette fermentation permet d’améliorer encore les bénéfices de la plante.
Nous avons également ajouté 15 litres de lies fraîches de bière, fournies par le brasseur voisin. Une bonne manière de complémenter la bouillie en nutriments, protéines et acides aminés. Les lies ont été ajoutées dans la tisanière TCO juste avant la filtration, les lies étant assez épaisses.
> un second apport a été appliqué le 14/05, selon le même protocole de brassage. Une préparation de plantes avant la pulvérisation. Il s’agit d’un extrait de luzerne et ortie fraîche, mélangées à de l’eau tiède avec ajout d’un peu de sucre. La préparation est mélangée deux à trois fois par jours, ici pendant 4 jours. Elle a été dynamisée 20 minutes avant d’être intégrée au thé de compost. L’extrait de plantes vient renforcer l’aspect nutritif de la préparation.
Préparation de ferments (mélasse te cuve de multiplication)
Nous avons pris le temps d’effectuer deux nouveaux cycles de fabrication de ferments lactiques, pour anticiper les besoins à venir sur le mois de juin.
Une petite matinée a permis de préparer 2000 litres, en mélangeant 30 litres de préparation mère, 30 litres de mélasse, des plantes ramassées autour de nos parcelles (ortie, fougère, rumex, pissenlit etc), 3kg de sel marin et 900 litres d’eau de pluie chauffée à 25-30°C.
La fermentation a démarré en quelques heures et s’est terminée en moins de 3 jours (suivi pH, on considère le processus terminé à partir de pH 3,5).
Des échanges avec d’autres agriculteurs ont donné de nouveaux arguments en faveur d’une attention particulière à la qualité de l’eau. Très souvent, les préparations avec l’eau du réseau, même aérée quelques heures pour déchlorer, sont plus lentes à démarrer (parfois plus de 48h), quand les préparations avec l’eau de pluie démarrent en quelques heures. Nous parlerons plus tard de cette question de manière plus précise.
La vigne continue sa croissance, profitant pleinement des conditions météorologiques.
Les traitements ont commencé le 22 avril et s’enchaînent sur un rythme de renouvellement tous les 8 jours environ, en fonction de la météo. La bouillie associe cuivre et soufre, ainsi que des préparations à base de plantes adaptées au contexte. Ainsi une décoction de prêle a été préparée pour les traitements 1 et 4 dans un contexte plus humide et plus à risque d’un point de vue maladie, une tisane d’ortie et pissenlit pour le traitement 2 (effet boostant + équilibrant), de l’osier pour les traitements 3 et 4 (riche en acide salycilique et indiqué pour aider la plante en conditions humides). Les programmes sont donc adaptés en fonction de l’état de la vigne et des conditions météorologiques, en n’omettant pas les conditions de rosée du matin que nous comptons comme 2 à 3 mm de pluie.
La vigne continue sa croissance, profitant pleinement des conditions météorologiques.
Les traitements ont commencé le 22 avril et s’enchaînent sur un rythme de renouvellement tous les 8 jours environ, en fonction de la météo. La bouillie associe cuivre et soufre, ainsi que des préparations à base de plantes adaptées au contexte. Ainsi une décoction de prêle a été préparée pour les traitements 1 et 4 dans un contexte plus humide et plus à risque d’un point de vue maladie, une tisane d’ortie et pissenlit pour le traitement 2 (effet boostant + équilibrant), de l’osier pour les traitements 3 et 4 (riche en acide salycilique et indiqué pour aider la plante en conditions humides). Les programmes sont donc adaptés en fonction de l’état de la vigne et des conditions météorologiques, en n’omettant pas les conditions de rosée du matin que nous comptons comme 2 à 3 mm de pluie.
Nous suivons également un rythme adapté pour l’application des préparats biodynamiques. Une bouse de corne préparée 500P a été appliquée le 28/04 (en soirée, 100g/ha dynamisé 1h dans une eau tiède). Nous envisagions de la faire plus tôt dans la saison, mais les conditions étaient très sèches et nous avons préféré attendre le retour de conditions plus humides.
L’expérience des années passées nous amène à envisager la silice dès la période végétative de la vigne. Ainsi deux silices ont été appliquées les 9 et 15 mai, au lever du soleil (4g/ha dynamisé 1h dans une eau tiède). Elles ont été positionnées pour aider la plante à se réguler dans sa croissance: une pluie de 20 mm associée à un travail du sol en inter-rang et une remontée des températures sont favorables à une “explosion” de croissance… et donc à une augmentation du risque de maladies. La silice aide la plante à construire sa croissance et sa santé.
Au niveau des travaux de sol, une partie des vignes n’avait pas pu être passée à la fraise rotative du fait d’un sol trop sec. Le retour de la pluie a permis de finir les parcelles concernées. Les autres parcelles ont simplement été tondues pour éviter que l’herbe ne gêne les vignes, ou couchées au rolofaca.
La gestion du cavaillon s’avère plus complexe. Nous avons hésité à utiliser des disques (type Valmatic) pour faire un peu de terre sous le cavaillon… mais la gestion de la fraise et du semoir sont faits au tracteur étroit, et demandent donc un sol à plat. Nous avons donc fait le choix d’utiliser des satellites de tonte pour éviter que l’herbe ne monte dans les ceps. Le travail est efficace, mais la vitesse est très lente, surtout lorsqu’il y a présence de graminées.
La gestion du cavaillon reste un sujet sensible, pour trouver le bon itinéraire. Pour le moment, nous avons fait le choix d’une gestion simplifiée, en laissant l’herbe en place mais en travaillant l’inter-rang pour limiter la concurrence de l’herbe. Mais nous évoluons en permanence. À titre d’information, signalons l’étude récente publiée par l’IFV après des essais dans le Beaujolais. Ils démontrent que les itinéraires cavaillon enherbé/interrang travaillé ne sont pas forcément moins performants que les itinéraires classiques (herbe en interrang et cavaillon travaillé). L’étude ici: https://www.vignevin.com/article/lenherbement-sous-le-rang/